Le Projet LIFE Prairies bocagères se concentre exclusivement sur les milieux agricoles que sont les prairies. Notre partenariat avec le monde agricole sera donc renforcé. Depuis toujours Natagora travaille main dans la main avec les agriculteurs pour la gestion des prairies en Réserve Naturelle. A travers les outils que nous propose le programme MAE et notamment la MAE8, et suite aux enquêtes publiques Natura2000 et les contraintes liées aux prairies prioritaires (UG2 ou 3), nous allons prendre contact avec les agriculteurs de nos zones de travail. Nous rencontrerons personnellement les agriculteurs que nous connaissons déjà (ceux avec qui nous travaillons pour la gestion de nos Réserves et ceux à qui nous avons octroyé une MAE8) et ensuite avec les agriculteurs impactés par Natura2000 et ayant une UG2 ou 3 sur leurs prairies. Ce contact visera à leur faire prendre connaissance de l’existence du Projet LIFE et des possibilités de collaboration. Des conseils seront ciblés pour la mise en œuvre de Natura2000, des MAE et des opportunités avec le Projet LIFE. Dans ce contexte en pleine évolution où beaucoup d’agriculteurs ont du mal à s’y retrouver, il est important que Natagora soit en première ligne pour les conseiller au mieux et établir une relation de confiance afin d’envisager les opportunités de part et d’autre… 

Le Projet LIFE Prairies bocagères vise à restaurer 150 ha de prairies et à recréer des micro-habitats d’espèces (10 km de haies, 75 mares, 10 vergers d’arbres fruitiers hautes tiges, 1 km de fossés, 1000 plants d’épineux,…).
Avant d’entreprendre nos actions de restauration pour les habitats prairiaux, nous allons mettre en place des essais de terrain afin d’évaluer l’efficacité des différentes techniques de restauration en prairie (labour + semis, ensemencement, restaurations par fauche, épandage de foin, semis de Rhinanthe,…). Un comité de suivi scientifique a été créé à cet effet et est composé des Commissions de Gestion Natagora et des scientifiques du DEMNA notamment. Ces essais seront entrepris en collaboration avec l’UCL dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude en Biologie ou Ingénierie agronomique. Avant toute restauration en prairie, des analyses de sols seront effectuées afin d’étudier le potentiel de restauration de l’habitat en fonction des teneurs en azote et en phosphore notamment. 

Afin d’établir les actions de restauration d’habitats pour les espèces ciblées par le projet (grand et petit rhinolophe, vespertillion à oreilles échancrées, triton crêté, pie-grièche écorcheur et agrion de mercure), nous entreprendrons, dès ce printemps, des inventaires de terrains pour déterminer l’état des populations encore présentes et les zones prioritaires d’action. Pour ce faire, nous faisons d’ors et déjà appel à tous les bénévoles prêt à s’investir dans ce travail d’inventaires pour l’une ou l’autre espèce ciblée. Ainsi, pour l’agrion de mercure par exemple, nous ferons ce travail en collaboration avec le GT Gomphus… pour les chauves-souris, un camp d’été sera organisé avec Jeunes & Nature en Famenne entre Revogne et Han-su-Lesse afin d’essayer de localiser les gîtes d’été du petit rhinolophe.